Infos pour les passionnés : Onirik – Bigoudis et petites enquêtes : Panique aux pompes funèbres

Présentation de l’éditeur

Après une première enquête brillamment menée, Léopoldine Courtecuisse reprend du service pour élucider une double enquête : le décès du croque-mort du village et la disparition de la fille de ce dernier.

Coiffeuse à Wahlbourg, en Alsace, Léopoldine Courtecuisse est mère de deux ados intenables. Elle est séparée de leur père. Entre sa passion pour les polars et les faits divers, ses enfants, et les clientes de son salon qui répandent ragots et autres rumeurs, sa vie est bien remplie.

Pourtant, après avoir élucidé le meurtre de Véronique Busch, notre coiffeuse s’ennuie. Le jour où Oscar et Claudia Gauner sollicitent son aide, elle voit là une nouvelle occasion de jouer les détectives. En effet, leur fille a disparu et la gendarmerie les a éconduits.

Sans compter que ces gens ne sont pas n’importe qui : Oscar est le croque-mort de la ville. Quant à Manon, il s’agit de la petite amie de Tom… le fils de Léopoldine ! Tout laisse présager une fugue. Mais quand Oscar vient à mourir dans d’étranges circonstances, Léo et son complice, le lieutenant Quentin Delval, se retrouvent à devoir plancher sur les deux affaires à la fois…

Avis de Hiro

Après une excitation toute nouvelle pour avoir participer à la résolution d’une enquête criminelle, Léopoldine se plaît à être la coqueluche de Wahlbourg. Tous le monde discute avec elle dans l’espoir d’obtenir des détails croustillants sur l’affaire. Puis les semaines passent et l’engouement retombe. De plus, c’est une période très calme pour le salon de coiffure car les fêtes de fin d’année sont terminées. En conclusion, la rouquine s’ennuie… jusqu’au jour où un couple vient la voir pour lui demander de l’aide, afin de retrouver leur fille, Manon.

Cette jeune adolescente est discrète et est également la petite amie du fils de Leopoldine. La coiffeuse trouve alors un regain d’énergie grâce à ce nouveau mystère. Les parents inquiets informent également la gendarmerie locale. Ainsi, le beau lieutenant Quentin Delval enquêtera de concert avec sa chère amie Leopoldine. La disparition est d’autant plus singulière que quelques jours après, le père de Manon, Oscar Gauner, est retrouvé mort dans un cercueil de sa boutique.

Léopoldine et Quentin se partagent les chapitres et nous permettent de suivre cette nouvelle aventure à la première personne. On se plonge alors dans leurs pensées, leurs réflexions personnelles et leurs découvertes. En soi, l’intrigue n’est pas vraiment complexe et les informations glanées nous mettent assez rapidement sur la piste pour les deux affaires. C’est le recueil de ces éléments qui est intéressant, car Léopoldine a tout un réseau de commères d’une fiabilité incroyable. Cet aspect est amusant et crédible dans ce genre de petite ville où tout le monde se connaît.

Cependant, la lecture est quelque fois un peu frustrante, car l’investissement de Léopoldine au sein de la gendarmerie paraît un peu irréaliste. Notre coiffeuse a un rôle très prononcé et est trop visible au sein de l’enquête. Son implication manque clairement de subtilité. De plus, elle ne peut pas s’empêcher de rappeler qu’elle est importante et bonne enquêtrice. Léopoldine semble avoir un besoin de reconnaissance immense combiné a un orgueil exacerbé, même si on a conscience que la vie n’a pas été tendre avec elle. Les lecteurs de polar risquent de sauter au plafond par tant de liberté, et on peut également tiquer sur quelques erreurs de vocabulaire prononcés par le gendarme.

Bigoudis et petites enquêtes : Panique aux pompes funèbres offre une histoire avec un style très fluide et c’est grâce à cette écriture qu’on arrive à aller jusqu’au bout du roman. Selon les sensibilités de chacun, les deux personnages principaux peuvent se montrer très peu attachants et manquer de bienveillance pour un cosy mystery. On a du mal à sentir un réel lien entre les différents personnages. Le cumul de tous ces petits éléments peut rendre la lecture pénible. Néanmoins, la série trouvera sûrement son lectorat s’il ne s’attache pas à ces détails d’enquête et qu’il n’est pas heurté par les réflexions que les personnages peuvent tenir.

Fiche technique

Format : broché
Page : 426
Éditeur ‏ : ‎Archipoche
Sortie : 6 octobre 2022
Prix : 15 €