Quoi retenir de ce texte : la mission impossible de la mal aimée
A noter, ce post sur le web dont le sujet est « l’automobile » et qui va vous réjouir.
Son titre séduisant (la mission impossible de la mal aimée) en dit long.
Présenté sous la signature «d’anonymat
», le pigiste est positivement connu.
Vous pouvez prendre connaissance de ces révélations en toute confiance.
La date de publication est 2022-12-17 22:04:00.
Texte mentionné :
Nous sommes au début des années 70. L’automobile connaît une forte croissance et, en Italie, le succès de la FIAT 500 a offert un moyen de transport pour les classes populaires. Mais la petite FIAT commence à dater.
Le géant Turinois présente alors une ultime évolution de sa puce, la 500 R, mais il faut aller de l’avant. Comment moderniser la gamme sans froisser les nombreux fans de la 500 ?
On garde l’esprit
Succéder à une légende est toujours un exercice difficile. C’est pourquoi la direction de l’entreprise turinoise a prudemment décidé de ne pas tout révolutionner. La 126 reprend la même architecture que sa devancière, et garde le même esprit, à savoir une voiture compacte, économique et facile à vivre.
Le moteur reste un bicylindre refroidi par air, positionné en porte-à-faux arrière. Côté transmission, la boîte de vitesses à quatre rapports se montre plus agréable à l’usage grâce à l’installation de synchroniseurs sur les trois derniers rapports.
Difficile exercice de style
La mode est aux voitures carrées ce qui crée un dilemme chez les designers de la marque, puisque la FIAT 500 est toute en rondeurs. Ils vont s’inspirer d’un projet de 1968, la FIAT City Taxi et de la récente FIAT 127 positionnée plus haut dans la gamme. Les proportions restent celles de la 500 avec un arrière inspiré du concept-car et des phares carrés de la 127.
Pour garantir une meilleure sécurité, on déplace le réservoir d’essence, ce qui libère de l’espace dans le coffre situé à l’avant. A l’intérieur, on grapille également de l’espace, au bénéfice des passagers.
Une voiture qui s’exporte
Pour produire cette nouvelle auto, FIAT inaugure une toute nouvelle usine à Cassino. Mais la 126 a beaucoup d’ambition. Économique, facile à entretenir, c’est une arme de conquête pour s’installer sur de nouveaux marchés.
La 126 est également construite dans d’autres établissements industriels italiens dont Termini Imerese et Desio, mais aussi en Pologne, à partir de 1973. Deux établissements de la Fabryka Samochodów Małolitrażowych (FSM : usine de production de véhicules de petite cylindrée), Bielsko-Biała et Tychy produisent désormais la petite FIAT.
Au début, il s’agit de fournir le marché intérieur, mais l’italienne va bientôt changer de pavillon.
Une FIAT Polonaise
A partir de mai 1985, toutes les 126 sont produites dans des usines polonaises. Elle change même d’appellation pour prendre le nom de “126 Made by FSM”. A ses côtés, on produit une version destinée au marché intérieur, la Zastava 126. En Pologne, la 126 fait vite office de voiture nationale.
Entre temps, la voiture a beaucoup évolué. La capacité du moteur a augmenté à 650 cm2, l’habitacle s’est enrichi et la voiture s’éloigne de la dépouillée 500 au fil des améliorations. Mais la vraie révolution ne va pas tarder.
Bis répétita
Nous sommes en 1987, la 126 vient de dépasser les quinze années de carrière. Mais FIAT ne se résout pas à la remplacer. Le succès de la Panda n’empêche pas la marque de Turin de continuer à vendre des 126.
La petite FIAT récupère un moteur à refroidissement à eau, un hayon et un véritable coffre à bagages. Désormais appelée 126 Bis, elle se voit doter de jantes de 13 pouces, de nouveaux boucliers, d’enjoliveurs et atteint désormais les 116 km/h en pointe !
Une longue carrière
Il faut attendre 1992 pour que la Cinquecento pousse la 126 Bis à la retraite sur le marché français. Mais sa carrière va continuer en Pologne jusqu’en 2000 ! Une longue carrière de 28 ans, et 4,67 millions d’exemplaires, soit plus que la 500 (vendue à 4,25 millions d’unités).
Longtemps sous estimée et mal aimée comparé à la 500, la 126 aura pris une belle revanche sur son aînée. En France, on appréciait son tarif : 8970 F en 1973, qui en faisait la voiture la moins chère du marché.
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