Sur internet : Ces idées souvent fausses qui empoisonnent la vie économique et sociale mais que l’école n’ose pas combattre
J’ai remarqué un papier sur internet dont la thématique est «l’automobile».
Le titre saisissant (Ces idées souvent fausses qui empoisonnent la vie économique et sociale mais que l’école n’ose pas combattre) est parlant.
Présenté sous le nom «d’anonymat
», le pigiste est reconnu comme quelqu’un de sérieux.
Les infos publiées sont de ce fait réputées véridiques.
Voici ll’article :
Photo d’illustration.
A en croire les discours politiques et les analyses critiques, le système dans lequel nous vivons est indéfendable. Alors que le politiquement correct protège les idées reçues et empêche l’école de les éradiquer.
Au 19e siècle, l’école de Jules Ferry s’attachait aux faits et aux chiffres. Cette école affrontait la réalité et ne racontait pas d’histoires. Elle faisait la pédagogie de l’histoire telle qu’elle est.
Aujourd’hui, le politiquement correct renforce des idées fausses qu’il ne serait pas difficile de démontrer si l’école voulait s’écarter d’une pédagogie de l’idéologie facilement punitive. Les exemples sont quotidiens.
La première idée qui domine la vie économique et sociale revient à démontrer que les systèmes d’économie de marché sont toxiques et pervers. La dernière campagne présidentielle en a fait ses choux gras.
Tous les concepts qui forgent nos mécanismes de créations de richesses sont donc en permanence critiqués, ce qui casse évidemment le contrat de confiance entre l’opinion et le système.
L’économie de marché serait donc globalement nocive, parce qu’elle créerait des inégalités et les injustices. Le respect des libertés individuelles ne s’imposerait pas, parce que pernicieux, tout comme le capitalisme qui profiterait d’abord aux plus riches. Quant à la concurrence, elle est oppressive, car elle ferait le jeu des plus forts et condamne les plus fragiles.
Ce corpus d’idées s’appuie sur de vagues idéologies de gauche héritées du marxisme et qui servent surtout à des groupes politiques pour exister et se nourrir.
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Ça ne correspond à aucune des réalités. L’économie de marché et son outil de base – la concurrence sont les seuls moyens de créer de la richesse, donc de la croissance. Ils sélectionnent les meilleurs projets, les meilleurs produits et services et stimulent les acteurs de faire encore mieux. C’est le moteur de la création de richesses et donc de l’ascenseur social.
Toutes les autres expériences fondées sur l’égalité et le pouvoir de l’Etat ont échoué dans le désordre et la misère. L’URSS, comme la Chine, pour ne citer que les plus spectaculaires. Ces pays très attachés à des organisations politiques centralisées et autoritaires ont d’ailleurs reconnu la supériorité de l’économie de marché pour stimuler le progrès et l’enrichissement. La Russie (très centralisée) a laissé faire le jeu du marché pour procéder à l’allocation des moyens. La Chine a reconnu officiellement l’utilité des structures de l’économie de marché et de la mise en concurrence… Dans les deux cas, il leur fallait accéder aux marchés mondiaux.
Depuis l’an 2000, l’ensemble de la planète s’est donc converti à l’économie de marché, à quelques exceptions près, sauf que tous n’ont pas réussi à pratiquer la transparence de ce fonctionnement, d’où les pertes en ligne et surtout la corruption qui, en l’absence de marchés clairs, sert de variable d’ajustement au profit de quelques privilégiés. Dans tous ces pays, tous ceux qui détiennent une parcelle de pouvoir cèdent à la tentation de le monnayer pour leur propre compte. Ça va des apparatchiks aux oligarques, en passant par toutes les strates de la société.
L’économie de marché a besoin de liberté et de respect des contraintes élémentaires que sont la propriété privée des moyens de production ou le respect de la propriété des actifs matériels et immatériels. Le vol de données, le mensonge sur la réalité sont monnaies courantes dans les pays autoritaires convertis à l’économie de marché.
Ceux qui en Occident critiquent l’économie de marché ont beaucoup de chance de pouvoir le faire. Leurs confrères et partenaires dans les économies autoritaires ne peuvent pas. Et par conséquent, ils s’expatrient très souvent en Occident.
Les oligarques sont une caricature de ce phénomène, ils défendent l’économie de marché, ils en vivent, il s’enrichissent avec, mais n’acceptent pas de vivre dans leur pays. Ils préfèrent s’installer à New-York, Paris,Londres ou Dubaï. Le simple examen du comportement personnel des élites devrait éclairer les esprits.
La seconde idée très forte est celle qui vante des pseudo bienfaits de la décroissance. Elle est véhiculée par les écologistes (ou certains d’entre eux) et reprise par beaucoup de courants d’extrême gauche qui expliquent que c’est la croissance capitaliste qui a généré de la pollution et qu’en gros, pour sauver la planète, il suffirait d’arrêter de produire. En général, l’injonction à ne plus faire de croissance ne vas pas jusqu’à interdire aux émergents de travailler. Heureusement parce qu’ils travaillent aussi pour nous occidentaux qui avons exporté des systèmes de production entier pour profiter des faibles coûts.
Les écologistes oublient des conditions fondamentales,
– la détérioration de l’environnement est le fait du monde entier. Et les plus gros pollueurs ne sont pas ceux qu’on croit.
-Arrêter la croissance reviendrait à arrêter le progrès, l’innovation, l’espérance de vie et revenir en arrière. Inacceptable, inimaginable et complètement inutile
-la lutte pour le climat est possible. L’innovation technologique est capable de nous apporter des solutions de production saine et décarbonée. La lutte contre le climat n’est pas contradictoire avec la croissance, et l’emploi. Encore faut-il l’expliquer ?
Il existe une troisième idée, qui consiste à prétendre que la croissance économique et l’économie de marché ont généré des inégalités et accru la pauvreté. Si le sentiment de vivre avec des inégalités croissantes existe, la réalité d’un accroissement des inégalités liée au processus de production capitaliste n’a pas encore été prouvée par les chiffres.
Les scientifiques savent au contraire que les progrès du développement économique en Occident ont entrainé des progrès dans tous les domaines, dont la santé. L’espérance de vie s’est accrue de 20 années dans les pays développés. Beaucoup de maladies mortelles ont disparu, certaines qui font encore beaucoup de victimes (comme le cancer ou les maladies cardio-vasculaires) sont en recul. Avec l’allongement de la durée de vie, d’autres dysfonctionnements sont apparus, c’est vrai. La maladie d’Alzheimer, par exemple, mais personne ne se plaint de vivre vieux en bonne santé. Les économistes et les démographes savent aussi qu’il n’y a pratiquement plus de famines dans le monde, que la population mondiale qui s’est considérablement accrue mange à sa faim. Le système d’économie de marché a peut être fondé des sociétés sur l’accumulation des biens de consommation, mais l’histoire nous enseigne que le niveau de consommation est aussi un des éléments du niveau de vie. Alors les conditions de vie sont loin d’être également réparties, mais les conditions de formation non plus.
Toutes ces idées se nourrissent d’informations fausses ou floues et confinent très souvent au complotisme, mais si elles prolifèrent aussi vite et loin, c’est qu’elles se déploient dans des milieux où la formation et l’éducation ne permettent pas de leur opposer une analyse critique. L’urgence des urgences est donc de protéger l’accès pour tous, à l’information mais serait aussi de reformer l’éducation et la formation pour revenir à des attitudes et des positions plus pragmatiques et plus responsables.
Nous sommes envahis d’idées fausses que l’école a désormais cessé de pourfendre. C’est l’école qu’il faudrait réformer. L’école, c’est-à-dire pour reprendre Jules Ferry, les programmes et les formateurs.
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