Sur internet : Loire-Atlantique. Justice : le futur marié s’intéressait aux fillettes

Il a été condamné pour  » corruption de mineurs  » par le tribunal correctionnel de Nantes après avoir demandé sur Snapchat à une fille de 12 ans de lui envoyer des photos de ses seins et de son sexe. Les faits s’étaient produits entre septembre 2020 et janvier 2021, à Divatte-sur-Loire.

Selon la présidente du tribunal, l’homme de 27 ans se trouvait « seul » suite à un conflit avec sa compagne où il avait « pété les plombs ».

« Plutôt réservé », il avait « besoin de se sentir aimé » et vivait dans « la crainte d’une rupture » avec sa future femme.

Ce père de deux enfants de 7 et 18 mois, avait alors dialogué en ligne avec une jeune fille de 12 ans de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) « d’une très grande maturité » et « très précoce sur les questions de sexualité » au point de « faire des recherches sur internet » pour répondre à ses questionnements, de l’aveu même de la mère de la jeune fille.

L’adolescente avait par la suite rapporté ses « échanges très crus » d’une « connotation sexuelle évidente » à une amie, qui les avait rapportés ensuite à sa mère.

Cette dernière avait donc alerté celle de la jeune internaute, qui avait porté plainte.

L’enquête avait effectivement permis d’établir qu’au cours de leurs quatre jours de discussions, l’homme avait montré son sexe à l’adolescente.

Il avait aussi « beaucoup insisté pour avoir des photos du sexe de sa petite sœur ». L’examen de son matériel informatique avait permis de retrouver, au total, près de 1 400 photos et 241 vidéos pédo-pornographiques.

Quatre mois de prison avec sursis

Il s’agissait en vérité d’images téléchargées il y a bientôt dix ans, quand il était encore mineur, « sur des DVD » qui étaient « restées au fond d’un placard » chez ses parents. « Il en avait même oublié l’existence », avait insisté Franck Oger-Sjoerdsma, son avocat.

« Mon client est un adulte qui a des problèmes de construction : ce n’était certainement pas le Don Juan de son collège, où il a fait l’objet de harcèlement », avait-il développé.

« Aujourd’hui, il passe chaque jour une demi-heure avec sa future femme pour échanger sur le couple et la paternité. C’est un luxe que peu d’entre nous ont. »

Cet épisode a donc « consolidé un couple qui était manifestement à la dérive » et qui va se marier cet été.

« On a beaucoup échangé dans le cadre de la préparation de mariage avec la paroisse », a confirmé ce mécanicien automobile de formation, qui travaille à présent dans la carrosserie et qui était jusqu’alors inconnu de la justice.

Le tribunal a finalement prononcé quatre mois de prison avec sursis probatoire à son encontre. Pendant deux ans, il aura obligation de suivre des soins psychologiques et aura interdiction d’avoir une « activité habituelle » avec des mineurs.

Son nom a été inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais). Ce qui l’obligera à pointer au moins une fois par an pendant vingt ans à la gendarmerie ou au commissariat de police le plus proche de chez lui. Une partie de son matériel informatique, qui avait été saisi par les gendarmes du Loroux-Bottereau, lui a été confisquée.

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